Qui n’a jamais été confronté à cette situation?

Comment faire pour travailler ceci?

Quelques règles:
🌻Rayer totalement et définitivement les clichés: « il faut exprès pour m’em***** », « il joue à se faire peur », « il fait du cinéma », « il est c** ou bête », etc…!!!
🌻 Changer d’attitude soi-même et être convaincu que c’est en voulant AIDER son cheval et L’EDUQUER que l’on va y arriver, pas en le blamant, en le punissant ou en essayant de le rassurer par des moyens farfelus.
🌻Commencer dès la première seconde de travail c’est à dire aborder le cheval avant de l’attraper.
🌻 Éduquer les poulains et les faire vivre dans un environnement rassurant et enrichissant lorsque l’on en a en charge. Soigner le débourrage qui est la période clé pour l’avenir du cheval. Il n’oubliera jamais ce qu’il a appris et gardera les bons comme les mauvais acquis!
🌻 Ne pas prendre les réactions du cheval personnellement, ranger son égo et aussi… sa montre 😉⌚

Un cheval ne peut en aucun cas faire exprès d’avoir peur, il n’en a pas les capacités neuronales du fait de la conformation de son cerveau. C’est un fait scientifique.
Il a par contre les capacités phénoménales à associer des situations et une très bonne mémoire.

Souvenez vous et analysez ce que vous avez fait (volontairement ou pas, parfois on est dépassé et et en danger donc on cède) à chaque fois que votre cheval à eu peur et à donc fait un écart, un arrêt pile, un demi-tour, un cabré, un départ en fuite, à levé ou baissé la tête, etc ou tout autre action qui vous a même légèrement détourné de votre action en cours?

Si vous avez: crié (ou même juste parlé), frappé, cravaché ou éperonné, rallongé ou raccourci les rênes, caressé, arrêté le cheval, êtes descendu « pour lui montrer », tombé, avez été déséquilibré… alors vous avez ne serais ce qu’un peu, arrêté votre boulot en cours (même si c’était marcher au pas rênes longues) et/ou êtes devenu carrément désagréable envers lui voire même violent.

Donc le cheval à associé son action à votre action: réaction de peur = moins de contrainte ou arrêt du boulot ou douleur (aides naturelles ou artificielles). Si en plus vous essayez de le rassurer alors Bingo, c’est tout bénef pour lui.

Cela marche pour tout. Un cheval est même capable d’avoir associé une douleur à un arrêt du travail et de reproduire cet apprentissage: par exemple un cheval qui fait « semblant » de boîter, de ne pas réussir à uriner… il ne fait pas du tout semblant. Il cherche juste à reproduire un exercice qu’on lui a déjà fait faire! Tu boîtes, tu arrêtes! Tu n’arrives pas à uriner, on attend! Situations d’ailleurs extrêmement délicates car 99% du temps le cheval à tout de même réellement une douleur ou une gêne mais là n’est pas le débat. Idem pour les cavaliers qui arrêtent le boulot à chaque crottin pour ramasser. Très vite le cheval multiplie les crottins afin d’arrêter le boulot, il sait que ça marche!
Votre cheval fait un écart tous les jours au même plot? Au même caillou? À cette poubelle mais pas à celle-ci? Un millier de situations se produisent ainsi et à chaque fois le cavalier au mieux râle à voix haute, au pire arrête le boulot ou devient très désagréable pour le cheval! Dans tous les cas vous venez de lui enseigner à avoir peur à nouveau dès que la situation se représentera…

Que faire?

Il y a des zones d’ombre dans la manière idéale d’aborder le problème donc dans les grandes lignes et qui n’engage que moi: ne pas parler, s’énerver, « rassurer », punir… tout ce qui pourrais faire remarquer qu’il vient de se passer quelque chose et au contraire continuer le boulot en cours ou demander des exercices variés et continus qui prennent uniquement sur la concentration du cheval, pas sur son physique (ne pas frapper ou piquer, ne pas « fatiguer ou faire courir ») et surtout récompenser le moindre effort c’est à dire la décontraction même partielle, par l’arrêt immédiat du travail. Et même si cette décontraction ne dure qu’une seconde. On recommence le processus.
Que ce soit à pied ou en selle, le travail est le même.
Autre règle: ANTICIPER en occupant les pieds du cheval et en étant intéressant, c’est à dire pas ennuyeux ou méchant, et en étant relax, donc rassurant. Être rassurant en ayant une attitude qui fait envie oui, rassurer en caressant ou en parlant non.

ÉDUQUER
AIDER
MOTIVER
INTERESSER
ANTICIPER

Imaginez quelques secondes que les chevaux soient vraiment capables de faire exprès, semblant, pour embêter, d’être méchants, c**s, etc bref, tout ce que l’on entend souvent dans les écuries… pensez vous vraiment qu’ils seraient aussi facilement montables? Qu’ils se contenteraient pour la plupart d’être juste difficiles? Pourquoi n’y a t il pas plus de broncos inmontables?
Parce que franchement 😉

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